[Seminario]
Ce colloque est organisé par le LéaV-ÉNSA de Versailles et l’association Rails & histoire. Il est préparé dans un cadre double : d’une part, l’implication de LéaV Versailles dans le programme scientifique 2022-2026 de l’École Française de Rome, Spatialité matérielle et immatérielle de la construction nationale italienne de la République cisalpine à la fin du fascisme ; et, d’autre part, l’axe de recherche 2023-2025 de l’association Rails & histoire : Architecture, urbanisme et territorialité du ferroviaire entre histoire, mémoire et projet : savoirs, modèles et méthodes en circulation.
La rencontre des 17 et 18 novembre 2023 est organisée en partenariat avec le Centre André Chastel (UMR 8150, Sorbonne Université, CNRS, ministère de la Culture – laboratoire participant au programme Spazidentità de l’EFR), et l’Unité Patrimoine de l’agence d’architecture AREP (filiale du groupe SNCF – Gares & Connexions).
17 novembre 2023
Versailles, 5 avenue de Sceaux, École nationale supérieure d’architecture de Versailles (Auditorium de la Forge)
18 novembre 2023
Paris 2ème, 2 rue Vivienne, INHA Centre André Chastel (Salle Perrot)
Sur inscription
Rendez-vous sur le site Internet del’association Rails & histoire
Possibilité de suivre le colloque en présentiel ou en distanciel via Zoom.
Cadrage scientifique Karen Bowie, Rails & histoire ; Franca Malservisi, LéaV-ENSA Versailles ; Annalisa Viati Navone, LéaV-ENSA Versailles.
Intervenants:
Gares exposées, décrites et vécues Erika Martelli, Université de Parma E il treno fischiava: les gares italiennes dans la littérature du Ventennio. De symbole d'internationnalisme à repaire d'insoumis ; Maddalena Carli, Université de Teramo Le patrimoine ferroviaire en vitrine. Pavillons, foires, expositions dans l’Italie fasciste. Infrastructures et gares en réseau Alexandrina Striffling, ENSA Paris-Belleville / AREP La transformation des gares ”standard” italiennes et françaises pendant l’entre-deux guerres : affirmation d’un renouvellement architectural ou réécriture de modèles éprouvés ? ; Aldjia Djaileb-Khouas, Université de Blida Les gares ferroviaires françaises d’entre-deux-guerres en Afrique du Nord : identification d’un corpus ; Romain Iliou, chercheur associé au laboratoire AHTTEP, ENSA Paris-La Villette Transition énergétique et traction électrique sous l’Italie fasciste. Nouveaux paysages de lamobilité. Discussions et conclusion de la journée. Réseaux professionnels : échanges et transfert pour concevoir la gare moderne Katrin Albrecht, Eastern Switzerland University Networks and discourses on railway stations in the mirror of international publications of the 1920s and 1930s ; Irene Giustina, Université de Brescia et Marco Comunian, Université de Venezia Pour une relecture critique des abris de quais d'Angiolo Mazzoni dans la gare de Venezia-Santa-Lucia. Nouveaux bâtiments voyageurs pour la villégiature, la frontière et le port Giovanna D’Amia, Politecnico di Milano et Alessandra Belluomini Pucci, services culturels et muséaux de la municipalité de Viareggio La gare de Viareggio, un dispositif monumental d'accès à la ville balnéaire ; Christophe Le Bollan, docteur en histoire de l’art Urbain Cassan et la nouvelle gare de Brest (1936-1937) ; Elisabeth Paillard, ingénieure principale à l’Inventaire général du patrimoine culturel de la RégionGrand Est et Patrick Perrot, membre associé du CRESAT, Université de Haute-Alsace La nouvelle gare de Mulhouse-ville. Villes, compagnies et modernisation des réseaux français Aurélien Prévot, docteur en histoire La reconstitution des bâtiments des réseaux Est et Nord après la Première Guerre mondiale : entre modernité et identités territoriales ; Mathias Coville, architecte HMONP La gare moderne ”à la française” : les gares de Henri Pacon et Urbain Cassan et le rôle de laCompagnie des chemins de fer de l’État. Structurer la mobilité de nouveaux quartiers napolitains Valeria Pagnini, Université de Napoli Federico II La stazione ferroviaria di Napoli-Mergellina: elegante ”porta” urbana per il programmaturistico della città (1927) ; Gemma Belli, Université de Napoli Federico II Le stazioni per la Mostra Triennale delle Terre d’Oltremare a Napoli (1940). Reconnaissance, maintenance et adaptation du patrimoine ferroviaire table ronde animée par Véronique Veston, AREP et Andrea Pane, Université de Napoli Federico II. Conclusions.
Les gares comme lieu de connexion entre les échelles de la mobilité - intérieur des bâtiments, environnement immédiat, ville, territoire national et au-delà des frontières - constituent des nouvelles centralités depuis leur apparition dans les paysages urbains. Pour l’architecture ferroviaire, la période de l’entre-les-deux-guerres est celle de la reconstruction des gares endommagées, de la modernisation et l’électrification des réseaux, de l’introduction du béton armé et de l’adaptation des bâtiments à des nouveaux standards. Dans ce contexte, la proximité culturelle historique entre France et Italie, perdure.
Échanges et regards croisées entre professionnels français et italiens sont aussi marqués par l’évolution des situations politiques et par les initiatives de rapprochement entre les deux pays, dont les implications politiques et stratégiques témoignent de la complexité de la période. Croiser l’évolution de l’architecture ferroviaire en France et en Italie à cette période ouvre la possibilité de repérer ce qui appartient à un climat culturel plus large, et revêt donc un caractère supranational en adhésion à une modernisation à l’échelle européenne.